Après près d’un demi-siècle de guerre froide (1945-1989) et son lot d’interventionnisme économique au nom du « monde libre » et de l’OTAN (standardisation des programmes militaires au profit des industries américaines), l’Europe devient l’otage économique de son grand voisin d’outre-Atlantique. Selon l’économiste Ali LAIDI (IRIS, IEP Paris), les entreprises européennes auraient versé au trésor américain depuis 10 ans, plus de 40 Mds de pénalités (dont 7 Mds pour BNPP), un peu pour corruption (version flic), beaucoup pour « commerce illicite » avec des pays black-listés par eux (version voyou). Sans compter les pertes d’activité dues à ces interdictions de commercer (Iran, Peugeot, Renault, Total) à l’incidence bien plus importante.
Pour mémoire :
Pib 2018 en Mds $ : USA 20.500, UE 18.750, Chine 13.400, France 2.800, Inde 2.700, Russie 1.630
Dépenses militaires : USA 600 (soit 2.9%), UE 300 (soit 1.6% au lieu de 2%), Chine 220 (1.6%), France 57 (2.0%), Inde 57 (2.1%), Russie 75 (4.6%)
Pour avoir sa place dans la stratégie géopolitique mondiale, l’Europe doit donc impérativement rester unie (et ce d’autant plus après la prochaine sortie de la GB) et aller vers encore plus d’intégration, notamment fiscale, diplomatique et militaire. Vœu pieux ? Non, volonté vitale de préserver un mode de vie, une culture et une histoire commune.