Sommaire :
Cinéma : art ou industrie (janvier 2013)
De Kandinsky à Warhol (avril 2009)
Lectures 2020 2023
Lectures 2011 2019
Lectures 2020 2023
Le populisme, QSJ, Pascal PERRINEAU AA
Histoire de la Grande Bretagne, QSJ, Jean François DUNYACH AA
Mélodie de Vienne Ernst LOTHAR AAA
Le prophète et la pandémie, Gilles KEPEL AA
La dernière chance du capitalisme, Patrick ARTUS AAA
Le peuple des humains, Lluis QUINTANA MURCI AA
Louis Jouvet, Olivier RONY AAA
Archipel français, Jérôme FOURQUET AA
Tango de la vieille garden Arturo PEREZ REVERTE AA
Sonietchka, Ludmila OULISTKAIA AAA
La maîtresse de Brecht, Jean Pierre AMETTE AA
One man show, Nicolas FARGUES bof
Le complexe de Di, DAI Sijie AA
La marche de Radetzky, Joseph ROTH AAA
Cette terre promise, Erich Maria REMARQUE AA
Journal de voyage, MONTAIGNE A
La vie d’un homme inconnu, Andrei MAKINE AA
Cinéma : art ou industrie
L’article de Vincent MARAVAL dans Le Monde du 29 décembre 2012, puis la fuite, non à Varenne, mais à Néchin, de Gérard DEPARDIEU, pour cause de révolution fiscale, a mis le cinéma national sous les projecteurs de l’actualité.
Le cinéma en France rassemble plus de 200M de spectateurs par an, qui voient chaque année plus de 650 nouveaux films (soit plus de 15 sorties par semaine « utile »), dans 2000 salles et devant 5500 écrans, dont 3600 numériques, et assis dans 1M de fauteuils.
La production française est de 270 films par an pour une valeur de plus de 1 Md€ (soit en moyenne plus de 4 M€ par film), avec le concours du CNC, dont le budget en 2011 a été de 322 M€. Il s’agit donc là de la troisième production mondiale après les USA et l’Inde.
Enfin on estime que l’ensemble de la « filière » cinématographique occupe quelques 250.000 personnes dans le pays, ce qui semble beaucoup, car même valorisée au SMIC, elle représenterait plus de 4 Md€ de revenus distribués, soit près de 6 Md€ d’équivalent de valeur ajoutée, soit encore 3% du PIB total. A ce chiffre on doit cependant rapprocher le déficit du régime des intermittents du spectacle qui atteint 1 Md€ et bénéficie à quelques 100.000 allocataires, mais avec de très grandes disparités.
Initiative expérimentale d’ingénieurs à ses débuts, avec « La sortie des usines Lumière » en 1896, le cinéma a d’abord été une distraction « spectaculaire », puis rapidement un art expérimental et un art tout court. L’apparition du parlant dès 1927, puis la généralisation de la couleur à partir de 1937, sans compter la 3D tout juste balbutiante aujourd’hui, ont permis à cet art de développer son vaste public. Mais, en augmentant les coûts de production, ces innovations ont amené une segmentation entre les films dits « d’auteur » et ceux dits « grand public ». La production n’en restait pas moins une activité de « prototypes », chaque film étant une aventure unique, à risque et peu répliquable.
La télévision, standardisée en France en 1948 (avec sa définition en 819 lignes), a favorisé le cinéma qui est rapidement devenu son produit d’appel, à côté du JT et des sports, malgré les annonces et les craintes au départ d’une concurrence fatale.
Ce n’est qu’en 1996 avec l’installation de la série télévisée « Urgences » sur le petit écran, que le cinéma allait connaître son véritable ennemi potentiellement mortel, et qu’une véritable industrie de la série commencerait à cannibaliser une activité de prototypes, tout en s’assurant une fidélisation de son public propice aux annonceurs.
Parallèlement, le cinéma d’Hollywood, qui était resté une référence jusqu’aux années 70, s’est peu à peu transformé, pour l’essentiel de sa production et à coups de ciblage marketing, en activité de divertissement pour ados boutonneux et post-ados attardés, basé sur des bluettes pour midinettes mâtinées d’action spectaculaire (ou l’inverse), en 24 images par seconde et 4 plans par minute. C’est ainsi que la communauté cinématographique allait elle-même dériver en attribuant ses récompenses à des « blockbusters » (« Le seigneur des anneaux »), comme si le nombre des entrées qualifiait d’office un film pour les Oscar, plus que les qualités artistiques de celui-ci. Que ne refait-on un remake de « La sortie des usines Lumière », avec le son, la couleur et en 3D pour épater les foules ?
De tout ce qui précède, on pourra trop rapidement conclure que le cinéma est effectivement une INDUSTRIE. On pourra toujours rétorquer que la situation de cinéma est comparable au domaine de la peinture, où RUBENS employait jadis de plusieurs dizaines de personnes dans son atelier, et que les nouveaux « plasticiens » tels que KOONS et HIRST aujourd’hui, dépassent le registre très industriel, spéculatif et notablement kitsch ou bling-bling pour gogos dispendieux, et atteignent les sommets de l’ART (sinon des prix) !
Comme pour toute œuvre, le critère de l’art reste la recherche, la sincérité, l’authenticité (les tripes en somme) ainsi que la reconnaissance durable à long terme des pairs et du public.
Certes « Tarzan », « Zorro » et même « Astérix » et « Avatar » ne sont pas désagréables à revoir un jour de pluie, mais n’ont rien de comparable avec les films de LUBITSCH, MINNELLI, HITCHCOCK, FELLINI, VISCONTI, TRUFFAUT, KUBRICK, SOKOUROV, COEN, TARANTINO et tant d’autres.
Le 22 janvier 2013
De KANDINSKY à WARHOL
Alors que ces deux créateurs sont régulièrement à l’affiche, il est intéressant de les mettre en perspective dans l’histoire de l’art contemporain.
Après l’approche incantatoire (pour de meilleures chasses) des peintures rupestres de la préhistoire, après la représentation politico-religieuse du pouvoir spirituel et du temporel de l’antiquité à la renaissance au travers de commandes institutionnelles, après le mécénat des Médicis à Napoléon III, l’art s’est libéré des contraintes des donneurs d’ordre avec l’impressionnisme. L’apparition de la photographie n’a fait qu’accélérer le mouvement en s’appropriant la représentation fidèle du réel. Est alors apparu « l’artiste peintre », apportant sa propre vision du monde et proposant aux « collectionneurs », nouveaux acteurs et clients d’un nouveau marché (de l’art), par l’intermédiaire des galeristes, des œuvres innovantes et originales, que l’on pouvait classer et suivre par écoles, tendances, styles, et « …ismes » divers et variés. Les musées ne faisaient que suivre avec retard en consacrant les découvertes des collectionneurs.
Dans ce conteste, de même que Courbet fut dès 1850 l’initiateur de l’impressionnisme, Kandinsky fut l’inventeur en 1911 de l’art abstrait. Leur démarche fut laborieuse et sincère et leur quête fut d’abord personnelle. Kandinsky en élabora une théorie et son enseignement au Bauhaus lui permit de transmettre durablement ses idées. Il en sera de même plus tard pour Picasso, Pollock, Rothko, Staël et tant d’autres.
Mais, à partir des années 50, la publicité, la « déco » et le design firent évoluer le marché de l’art vers des approches plus empreintes de marketing et d’un souci de commercialisation parfois forcenée. Certes, Dali avait déjà eu la signature facile, sur n’importe quoi et même en blanc, mais Warhol systématisa la démarche en proposant des « tirages » (à partir de photos, justement) à tant pour le premier et à prix cassés pour les suivants (en des teintes il est vrai différentes).
Aujourd’hui les Saatchi (issus de la publicité) ont poussé en avant (et spéculé sur) les YBA (Young British Artists), dont Damien Hirst émerge comme leader au box-office avec un atelier de 30 personnes assemblant ses montages. Aux USA, Jeff Koons, ancien trader, n’est pas en reste et immortalise ses baudruches à Versailles et au Guggenheim de Bilbao. On notera au passage que ceux-ci se considèrent désormais comme plasticiens plus qu’artistes.
Alors, qu’est-ce qui différencie les enfants de Kandinsky et ceux de Warhol ? Certes ils ont en commun l’irrespect, la révolte, l’innovation, et l’audace. Mais il y a entre eux la recherche, la sincérité et le besoin de reconnaissance plutôt que celui du succès à tout (tous) prix. Breton n’avait-il pas déjà surnommé Salvador Dali par son anagramme Avida Dollars
Première publication le 25 avril 2009
Lectures 2020 2023
2023
Le firmament de Lucy KIRKWOOD AA
Enfant de Bohème de Gilles KEPEL AA
Nos frères lnattendus de Amin MALOUF A
Porca miseria de Tonino BENAQUISTA AA
L’homme de Naples de Macha MERIL AAA
Bréviaire des politiciens attribué au Cardinal MAZARIN AA
Le monde sans fin RG de JANCOVICI et BLAIN AAA
Comme une respiration de Jean TEULÉ AA
Claire de Jacques CHARDONNE A+
Le roi Krogold de CELINE A
Diane Lanster de Jean Didier WOLFROMM AA
Dix sept ans de Éric FOTTORINO AA
L’ignorance de Milan KUNDERA AAA
Les versets sataniques de Salman RUSHDIE AA
Performance de Simon LIBERATI AA+
2022
Croix du Sud Claudio MAGRIS AAA
Temps courbe à Krems Claudio MAGRIS AAA
Guerre de Celine AAA
Pise 1951 de Dominique FERNANDEZ AA
Accident nocturne de Patrick MODIANO AAA
Le dernier Maharaja d’Indore de Géraldine LE NAIN AA
Le mage du Kremlin de Giuliano DA EMPOLI AA+
Londres de Céline AAA
2021
Le populisme, QSJ, Pascal PERRINEAU AA
Histoire de la Grande Bretagne, QSJ, Jean François DUNYACH AA
Mélodie de Vienne Ernst LOTHAR AAA
Le prophète et la pandémie, Gilles KEPEL AA
La dernière chance du capitalisme, Patrick ARTUS AAA
Le peuple des humains, Lluis QUINTANA MURCI AA
Louis Jouvet, Olivier RONY AAA
2020
Archipel français, Jérôme FOURQUET AA
Tango de la vieille garden Arturo PEREZ REVERTE AA
Sonietchka, Ludmila OULISTKAIA AAA
La maîtresse de Brecht, Jean Pierre AMETTE AA
One man show, Nicolas FARGUES bof A-
Le complexe de Di, DAI Sijie AA
La marche de Radetzky, Joseph ROTH AAA
Cette terre promise, Erich Maria REMARQUE AA
Journal de voyage, MONTAIGNE A
La vie d’un homme inconnu, Andrei MAKINE AA
Lectures 2011 2019
2019
Voyage forcé à Cayenne, Ange PITOU A
Instantanés Claudio MAGRIS AAA
l’insomnie, Tahar Ben JALLOUN AA
Le potentiel érotique de ma femme, David FOENKINOS A
L’ordre du jour, Eric VUILLARD Goncourt bof prétentieux
Journées perdues, Frédéric SCHIFFTER bof
Une poignée de gens, Anne WIAZEMSKY A
Cléopâtre, Benoît MECHIN AA
J’ai couru vers le Nil, Alaa EL ASWANY AA
Cassandra Darke, RG, Posy SIMMONDS A
La femme sur la plage et nouvelles, William BOYD AA
L’ennemie, Irène NEMIROVSKY
Ce que nous avons eu de meilleur, JP ENTHOVEN A
Jours tranquilles à Clichy suivi de Mara Marignan, Henri MILLER AA
L’homme qui cherche l’amour, PITIGRILLI AA
Jour de souffrance, Catherine MILLET A
Le chauffeur de Juan, Jean Michel MARIOU AA
Crois ou meurs, Claude QUETEL A
2018
Alfred, Bertha et la Paix, Patrick IMHAUS A
Retour dur, RG, Belzagor
Il était une fois en France RG, Nury et Vallée (affaire Joanovici) AA
Classé sans suite, Claudio MAGRIS AA
Le métier d’homme, Alexandre JOLLIEN
Balzac et la petite tailleuse chinoise, DAI Sijie AA
2017
14 juillet, Eric VUILLARD bof verbeux et énumératif
Dictionnaire amoureux de l’architecture Jean Michel WILMOTTE A
Le miroir de Damas, Jean Pierre FILIU AAA
Un fauteuil sur la Seine, Amin MALOUF AA
Trois jours chez ma mère, François WEYERGANS AAA
La ville sans enseigne, Ismail KADARE AAA
Fleur de tonnerre, Jean TEULÉ AA
La femme qui pleure, Zoe VALDÈS AA
Journal de ma vie durant la Révolution Grace ELLIOTT AA
La maison sans racines André CHEDDID AA
Amour, accessoires, Fleur BRETEAU AA
2016
Eva, Simon LIBERATI AAA
Jésus après Jésus, MORDILLAT et PRIEUR AAA
La septième fonction du langage Laurent BINET AAA
Jayne Mansfield de Simon LIBERATI AA
Medianocbe amoureux, Michel TOURNIER A
Cosmos, Michel ONFRAY bof prétentieux
Décameron, BOCCACE A
Voyages en France, Arthur YOUNG AAA
Voyage aux pays du coton, Erik ORSENNA AA
Le sculpteur, RG, Scott McCLOUD A
Tropique du Capricorne , Henry MILLER AA
2015
Croissance zéro, Patrick ARTUS AA
Passion arabe, Gilles, KEPEL AAA
Sans la tête de W Poutine, Michel ELTCHANINOFF AAA
Debout payé, GAUZ AA
Le voyage d Octavia de Miguel BONNEFOY A
Les vitamines du soleil, Marc DUGAIN AA
Autour du monde de Laurent MAUVIGNIER bof
La carte et le territoire de M HOUELBEC bof
Auréline, Jean Pierre MILOVANOFF A
Vie quotidienne Rome Jérôme CARCOPINO AAA
Manuel de survie dans les dîners en ville Michel ELTCHANINOFF A
La miséricorde des cœurs, Szilard BORBELY A
Lilly Brink et Elsa Triolet, JE LIAUT AA
Meursault contre enquête, Kamel DAOUD AAA
Héloise ouille, Jean TEULE AA
Jésus selon Mahomet, MORDILLAT et PRIEUR AAA
2014
Mark TWAIN Une histoire américaine A
Automobile Club d’Égypte, Alaa EL ASWANY AA
Une enfance de rêve, Catherine MILLET AA
Les croisades vues par les arabes, Amin MAALOUF AAA
Les mouettes, Sandor MARAI AAA
Les braises, Sandor MARAI AA
Innovation destructrice, Luc FERRY bof
Le royaume de Emmanuel CARRERE AAA
2013
Homo economicus, Daniel COHEN AA
La prospérité du vice, Daniel COHEN AA
Danube, Claudio MAGRIS AAA
Les désorientés de Amin MALOUF AAA
Les apprendre sorciers, ARTUS VIRARD AA
Autodafé de Elias CANETTI
2012
Guignol’s band, CELINE AA
Révolutions, Matthieu PIGASSE AA
Mea culpa, CELINE AA
Immeuble Yakoubian, EL ASWANY AA
Chicago EL ASWANY AA
La nébuleuse de l’insomnie, Antonio LOBO ANTUNES
Le bonheur conjugal de Tahar BEN JELLOUN AAA
Semper Augustus de Olivier BLEYS Prétentieux
2011
Mémoires, TALLEYRAND AAA
Le printemps arabe, BENOIST MECHIN AAA
Les après-midi, ça ne devrait pas exister, Fabienne JACOB nouvelles AA
L’usage du monde, Nicolas BOUVIER AAA
Le dernier crâne de Monsieur de Sade, Jacques CHESSEX AA
Purge, Sofi OKSANEN A
Le chagrin des classes moyennes, Nicolas BOUZOU AAA
Dynamique du capitalisme, BRAUDEL A
Ibn Séoud, BENOIST MECHIN AAA
Mustapha Kemal de BENOIST MECHIN AAA
Cimetière de Prague Umberto ECO AA
Même pas mort MALAVOY AA
Celine, Henri GODARD AAA
Carnet d’interprète de guerre, Elena RJEVSKAIA AA
Turquetto Metin ARDITI A
Entretiens avec le Pr Y, CELINE AA
Semmelweiss, CELINE AAA
Sous un ciel qui s’écaille Goran PETROVIC AAA
Le malentendu d’Irène NEMIROVSKI A