Européennes 2019 (par rapport à 2014)

Participation 50% (42%)

RN   23.3% et 23 sièges (FN 24.9% et 24 sièges)
LRM 22.4% et 23
EELV 13.5% et 13 (8.9 et 6)
LR     8.5% et 8 (UMP 20.8% et 20)
LFI    6.3% et 6 (FdG 6.6 et 4)
PS     6.2 et 6 (14% et 13)

La participation augmente de 8 points
Le RN(FN) reste en tête mais perd 1.6% et 1 siège
LRM bien qu’arrivés seconds envoient autant de députés à Bruxelles que le RN et, inexistants en 2014,  font 1.6% et 2 députés de mieux que l’UMP arrivée également seconde en 2014
Les verts arrivent en 3ème position et gagnent 4.6% et 6 sièges
Les LR(UMP) avec 8.5% contre 13% attendus, perdent 12.3% et 12 sièges
Le PS perd 7.8% et 8 députés
La gauche extrême  stagne autour de 6% contre 11% attendus
Hamon et Dupont Aignan (3.3 et 3.5%) n’atteignent pas 5% et n’ont pas de députés
L’UDI et les communistes sont inexistants avec 2.5% chacun
Les trois listes jaunes n’atteignent pas un total de 1%

Au niveau européen et sur 751 députés:
Le PPE (droite) avec 174 députés régresse de -43 sièges
Le S&D (gauche) régresse à 153 sièges soit -33
Le ELDD/EFD/ENL (extrême droite, dont RN précédemment non-inscits, Farage en GB, Salvini en Italie) progresse à 115 sièges soit +78, mais perdra 29 députés avec le Brexit et la sortie de l’Union de la GB
Le ADLE (centre, dont LREM) progresse à 106 sièges soit +38
L’ALE (verts) progresse à 78 sièges soit +26
Le CRE (conservateurs nationalistes dont PIS en Pologne et Fidesz en Hongrie) obtient 56 sièges
Le GUE/NGL (extrême gauche dont LFI, PCF et Syriza en Grèce) obtient 117 sièges

En conclusion :
l’extrême droite arrive en tête en France, Italie et UK
les partis traditionnels de droite et de gauche, s’effondrent en Allemagne mais surtout en Italie et France
le verts progressent fortement notamment en Allemagne et France
le centre progresse grâce à la bonne performance de LRM en France
les souverainistes obtiennent autour de 50% en Hongrie et Pologne où ils arrivent en tête



L’archipel européen

A l’instar du dernier livre de Jérôme FOURQUET (et de son titre) sur la France, ses divisions et ses égoïsmes, on peut s’inquiéter des soubresauts des plaques tectoniques qui secouent l’Europe.  Entre nationalismes, anarchismes, « jaunisme », illibéralismes, populismes, gauchismes et tendances libertariennes, les tensions sont devenues exacerbées, avec la fin de la guerre froide  et des idéologies. Ces divisions sont attisées politiquement par les USA et la Russie (hostiles à une UE concurrente ou potentiellement attractive) et commercialement par la Chine avec sa « route de la soie », voulant faire pièce à la puissance économique américaine mais aussi européenne, tant en Asie qu’en Europe (mais aussi en Afrique et Amérique du Sud) .

Or la liberté des individus comme celle des nations repose sur une démocratie suffisamment forte pour résister à de telles tensions et suffisamment consensuelle pour préserver un équilibre forcément médian et rejetant les extrêmes inconciliables. En France les candidatures aux élections européennes totalisent 34 listes ! Et plus de 700 en Europe ! On privilégiera donc, pour siéger à Bruxelles, celles favorables à une Union forte et pérenne.

9 mai 2019, Jour de l’Europe